Orson, ce n’est pas seulement un groupe de musique Californien, c’est surtout un outil pour créer son site web tout seul. Anciennement, ce logiciel en ligne s’appelait Pikock, il a changé de nom récemment. Sur Orson, on bénéficie de 15 jours gratuits, alors je me suis inscrit puis j’ai testé. Combien ça coûte ? Est ce que c’est facile à utiliser ? Voici mon avis sur ce sitebuilider : tenez-vous prêt, la puissance arrive. cette petite phrase n’est pas de moi, mais de Orson pendant les temps de chargements sur le backoffice. C’est un poil prétentieux, j’adore ! Avec la vidéo de présentation pas mal ficelée, cela me donne deux raisons de tester Orson pour voir si c’est un CMS en ligne à la hauteur !
Edit mai 2019 : Orson a été racheté par SiteW. Les deux services similaires ne feront qu’un désormais !
Orson possède une version française avec de nombreux arguments en anglais. Cela peut effrayer un public débutant en création de site : website builder, SEO, Build efficient websites : tout cela peut séduire un professionnel du web mais quelle sera la réaction d’un débutant ? Cela m’ amène à me demander quelle est la cible d’ Orson malgré le fait que ce soit écrit « Made with love in Paris ».
Combien ça coûte : l’offre Orson ?
Vous cherchez un outil gratuit pour faire votre site Internet ? Alors Orson n’est pas fait pour vous. Vous disposez seulement d’une période de 15 jours pour tester gratuitement (avec toutes les options, ça c’est bien) ! A l’issu des 15 jours, votre site est supprimé ou on vous demande de basculer sur une offre payante : 2€ par mois pour un site en One page ou 20€ par mois pour un site avec un nombre de pages illimité.
Avantages : nom de domaine et hébergement inclus, possibilité d’avoir un domaine externe, offre mensuelle sans engagement de durée.
Inconvénient : 15 jours, c’est court pour faire des tests de référencement.
A l’aide : mayday, mayday !
C’est souvent ce qu’on se dit quand on découvre un nouvel outil : sur Orson, on est vite rassuré grâce à Orson BOT (un robot intelligent qui donne des conseils et qui prend soin du site) et à l’équipe Orson qui nous accompagne. « Orson bot est un robot intelligent » (manquerait plus qu’on invente un robot con 😉 qui nous rassure, nous fait patienter pendant les chargements mais surtout nous fait des suggestions d’amélioration avant de publier. « Fait attention, tu n’as pas optimisé le titre de cette page » ou « Il manque un Alt sur cette image » etc etc…
Nous décidons de poser les questions au support plutôt que de chercher comment activer un blog. Moins de 3 minutes après l’ouverture du chat, une petite notification sonore m’indique qu’un membre de l’équipe a répondu. C’est personnalisé, en français et accompagné de lien vers de l’aide en ligne : 10/10 ! L’équipe est réactive et la documentation en ligne bien fourni, alors on a posé plein de questions.
Comment construire une page de son site avec Orson ?
Orson, comme de nombreux outils pour les débutants se revendique intuitif. Assimilé à un jeu de construction, on créé ses pages avec des blocs. Et dans ces blocs, on peut intégrer des modules. Explications.
Un bloc est un élément pré-assemblé : ça peut être par exemple une ligne de 3 produits de la boutique, ou 3 images côte à côte, ou une ligne pour présenter l’équipe ou ses partenaires. Orson permet d’ajouter des lignes complètes imaginées et designées par un pro. A la création d’une page, on vous propose des modèles, qui placent automatiquement des contenus par défaut que vous n’avez qu’à modifier : l’efficacité au service du contenu, sans perdre de temps avec la structuration de page !
Si vous avez envie de créer une page très personnalisée (sans passer par ces jolis blocs préformatés), il faut utiliser une grille pour construire une page 100% sur mesure. Vous appliquez une grille, comprenant le nombre de colonnes que vous voulez puis vous activez ensuite dedans les modules de votre choix ! Un google map, un bloc de texte, ou encore un compteur à rebours : c’est très malin et intuitif grâce avec le drag and drop ! Franchement, je n’ai pas fait un site, je me suis amusé pendant cette démo.
Une fonction de duplication de pageS permet d’ajouter du contenu à la pelle très rapidement, sans avoir à reproduire la structure d’une page existante.
Et la navigation web ?
Quand on créé une page, Orson BOT nous demande si on veut l’ajouter directement dans le menu. Pour gérer son menu, se rendre sur le backoffice tout en haut à gauche, dans Menus > Menus puis ajouter un lien ou le réordonner avec les glisser-déposer. On aime bien la simplicité avec laquelle il est possible d’ajouter un lien, de le déplacer ou encore d’ajouter une icône. Efficace, pas de chichi : tout y est (menu simple, déroulant etc…)
Le design sur Orson
Se rendre dans Menus > Design. Vous modifiez alors les paramètres du design directement sur le site. Il n’y a pas de thème graphique a proprement parlé (des templates avec des structures différentes). Quand on change de design, on choisi un autre ensemble de couleurs. Cela me conforte dans l’idée qu’Orson ne s’adresse pas aux grands débutants, qui vont vouloir à tout prix modifier un maximum de paramètres. Ici, on encourage à la production de contenu et la sobriété (et c’est bien). Le site généré est responsive, on en demande pas plus !
Il manque quand même à mon sens des options de personnalisation du design ou au minimum la possibilité d’ajouter du CSS supplémentaire. Le fait d’ajouter du CSS dans un widget code, ce n’est pas propre. Dans sa réponse, le support le pense aussi mais ne me donne pas pour autant de solution 😉
J’ai moins aimé
La notion de modules persistants
Les premières heures d’utilisation, j’ai trouvé vraiment bizarre le fait de créer systématiquement l’entête de chaque page. Je me suis dit qu’un débutant devra faire attention de ne pas perdre ses internautes et de conserver une certaine cohérence entre ses pages.
En réalité, il est possible d’appliquer des modules persistants. C’est un contenu (texte – bouton – photo) que l’on peut positionner à l’identique à plusieurs endroits de son site web. Parfait par exemple pour avoir une zone d’entête commune à chaque page, ou un footer ou encore une barre de partages pour les réseaux sociaux.
C’est la possibilité pour le webmaster de créer des pages qui se ressemblent, ou non.
Le code HTML et CSS d’une page
Un CTRL + U pour afficher le code source de la page peut effrayer un peu ! Malgré le fait qu’ Orson BOT nous donne des conseils, ce n’est pas très propre et bien indentée. Il y a des styles en dehors de la feuille de styles.
Et la solution e-commerce ?
Les e-commerçants ne semblent pas être la cible d’Orson pour le moment. Même si il est possible d’intégrer Paypal dans ses pages pour vendre en ligne, c’est intéressant pour quelques produits, mais certainement pas pour une boutique en ligne avec des centaines de références : pas de gestion de stock, de catalogue, de client ou même de suivi des commandes.
Orson et le référencement ?
Orson donne la possibilité de créer un site vraiment personnalisé mais un utilisateur très débutant devra s’assurer d’appliquer les règles de base du référencement lors de la construction de son site. Il ne faudra pas espérer ressortir sur les moteurs de recherche avec la version d’essai puisqu’elle est limitée à 15 jours, trop court pour tester gratuitement la puissance d’ORSON d’un point de vue SEO.
C’est en souscrivant à une option payante que vous pourrez avoir une adresse URL plus propre, avec un nom de domaine personnalisé. Les conseils de Orson Bot permettent d’éviter d’oublier de renseigner un title ou une description quand on ajoute un contenu.
N’hésitez pas à consulter mon comparatif pour voir quel est le meilleur logiciel en ligne permettant de créer un site bien référencé !
Conclusion : ça vaut le coup de tester !
Orson possède de solides références et met en avant de belles success story. L’outil par exemple a été adopté par les French Tech qui a lancé plusieurs sites pour différentes villes en moins d’une semaine, les artistes ou même les restaurants. Les sites générés sont vraiment très jolis et les options dans le backoffice sont suffisantes pour y arriver quand on prend le temps d’apprendre à découvrir l’outil.
Nous avons apprécié le fait qu’Orson joue la carte de la franchise :
- ce n’est pas gratuit et c’est assumé
La version à 2€ par mois pour un site en One Page fait partie des solutions les moins chères du marché, c’est malin car ça peut suffire à un particulier, un CV en ligne ou à créer une page de location.
- ce n’est pas si simple : un site ne se fait pas en 5 minutes et c’est assumé aussi
- Orson n’est pas pour les très grands débutants contrairement au CMS e-monsite. J’imagine que le webmaster type sur Orson, c’est celui qui a conscience qu’il faut payer un minimum pour avoir un site pro. En tant que webmaster débutant ayant quelques notions, je me sens bien sur cet outil ! Je sais que j’arriverai à faire quelque chose de beau avec un minimum d’auto-formation et de prise en main de l’outil.
- J’ai l’impression que le site portail d’ORSON est réalisé sur Orson
Cela donne donc énormément de crédibilité à l’équipe, c’est une façon en quelque sorte de dire « regardez, on a confiance en notre outil puisqu’on l’utilise déjà pour nous » ! La transition Pickok > Orson n’est cependant pas encore totalement terminée en terme de contenu, de nombreuses pages annonçant la gratuité de Pikock pour 30 jours sont encore en ligne sans rediriger vers Orson (http://workshop.pikock.fr/). C’est un détail qui n’enlève rien au plaisir de manipuler l’outil, mais les deux noms portent un peu à confusion